« Identité, culture, tradition et démographie
La France comme toutes les nations de langue romane est une nation complexe qui s’est construite sur la fusion d’héritages culturels et ethniques divers entre -800 et 900 : germanique (franc et burgonde), celtique (belges et gaulois), latins (italiques, après la conquête par Rome) et ibérique (tout l’ouest de la Garonne jusqu’à Bordeaux exclue, la Gascogne actuel, qui vient de « basque »). Les hommes politiques actuels méconnaissent complètement l’histoire et les réalités ethnique et culturelle de la France. Connaître le peuple dont on brigue les suffrages ne serait pourtant pas superfétatoire. Au début ibérique à l’ouest de la Garonne, pré-indo-européenne ici et là surtout dans le sud, celtique en général, romanisée ensuite à partir du Ier siècle avant notre ère, germanisée sous les Mérovingiens et les Carolingiens entre le Ve et le IXe siècle de l’Escaut à la Loire et du Rhin à la Saône, bien que la population gallo-romaine parvînt à demeurer majoritaire dans ces deux parties, on peut dire que la France est gallo-franque au nord, gallo-romaine au sud (notre région appartient à cette partie de langue d’oc, je veillerai d’ailleurs à encourager l’enseignement de notre langue ancestrale dans nos écoles sous sa forme occitane classique, celle des troubadours où notre région ne l’a pas cédé aux autres : Peire d’Alvernhe, Peire Rotgier, Peirol, Gui d’Ussel) et gallo-burgonde à l’est de la Saône (de la Franche-Comté à la Savoie et au Lyonnais de langue franco-provençal, langue d’oïl avec des formes de langue d’oc). La France est née comme nation après que la fusion de tous ces peuples fut consommée à peu près au Xe siècle. Nous avons simplement quatre minorités qui sont des parties de territoires prises à des nations voisines : l’italienne, l’allemande, la flamande, la catalane et devenues françaises par la conquête ou les contingences de l’histoire, respectivement la Corse, l’Alsace et l’est du département actuel de la Moselle (les arrondissements de Sarreguemines et de Forbach), l’arrondissement de Dunkerque et d’Hazebrouck, le Roussillon et la Cerdagne. Quant à la partie non romane de la Bretagne, c’est simplement une re-celtisation due à l’arrivée de populations de la future Grande-Bretagne fuyant les invasions anglo-saxonnes du Ve et VIe siècle.
Au Xème siècle est donc né un nouveau peuple, le peuple français, une nouvelle civilisation, une nouvelle culture nourrie de tous les héritages susmentionnés : pré-indo-européen, roman, germanique et celte. Cette nation fut très brillante et elle put détenir le sceptre de la civilisation et de la culture à plusieurs moments de l’histoire européenne et mondiale : tout d’abord avec les croisades, la chevalerie, la défense de la foi catholique et l’amour courtois au XIIe et XIIIe siècle, la scolastique à Paris à la même époque, ensuite avec la période classique au XVIIe et au XVIIIe siècle (le français devint la langue de toute l’aristocratie européenne au XVIIIe siècle, Frédéric II de Prusse parle français, Marie-Thérèse d’Autriche écrit à sa confidente en français), enfin avec la Révolution française où pour la première fois dans l’histoire du monde, on a remplacé l’histoire et la tradition par la philosophie, c.a.d que le peuple est devenu souverain et unique sujet du pouvoir constituant et unique sujet politique indépendamment des pesanteurs, des déterminismes juridique et historique qui le précédaient.
https://francenationaliste.wordpress.com/2019/07/22/france-et-perspectives-par-david-veysseyre-aux-ecrits-de-paris/