beau, bon, et courageux ; responsable; capable de tous les sacrifices en vue de l’accomplissement de sa tâche ; l’Aryen sain et fort. C’est ton frère et ton compagnon d’armes dans la lutte de ta race contre les forces de désintégration ; celui dont les enfants continueront cette lutte sacrée aux côtés des tiens, quand ton corps sera retourné à ses éléments. Respecte l’homme des races nobles, autres que la tienne, qui mène, dans un cadre différent, un combat parallèle au tien, — au nôtre. C’est ton allié. C’est notre allié, fût-il à l’autre extrémité du monde. Aime tous les vivants dont l’humble tâche ne s’oppose en aucune manière à la tienne, à la nôtre : — les hommes au coeur simple, honnêtes, sans vanité et sans malice, et toutes les bêtes, car celles-ci sont belles, sans exception, et sans exception indifférentes à quelqu’ “idée” que ce soit. Aime les, et tu sentiras l’éternel dans le regard de leurs yeux de jais, d’ambre ou d’émeraude. Aime aussi les arbres, les plantes, l’eau qui coule dans l’herbe et s’en va à la mer sans savoir qu’elle y va : aime la montagne, le désert, la forêt, le ciel immense, plein de lumière ou plein de nuages ; car tout cela dépasse l’homme et te révèle l’éternel. Mais méprise la masse humaine au coeur vide, à l’esprit superficiel ; la masse égoïste, lâche et prétentieuse, qui ne vit que pour son propre bien-être, et pour ce que l’argent peut acheter. Méprise-la, tout en te servant d’elle, toutes les fois que tu le peux.
[…]
Toutes les fois qu’un homme de bonne race, joyeusement intégré à la “société de consommation”, te déçoit, dis-toi qu’il ne compte pas en tant qu’individu conscient ; que seul son sang compte. Vois en lui uniquement ce qu’un éleveur de chevaux ou de chiens de race considère en chacun de ses sujets : son pédigree. Et laisse-le parler : — ce qu’il dit, ce qu’il croit penser, n’a aucune importance. Quant à l’ennemi des valeurs immuables, à l’ennemi de la Nature et de la Vie, — à celui qui voudrait sacrifier le plus beau au moins beau ou au franchement laid ; le fort au faible : le sain au souffreteux, voire au malade et au déficient ; celui qui s’érige, seul ou en groupe, contre l’éternel, combats-le de toute l’ardeur de ton coeur, de toute la force de ton bras, de toute l’efficience de ton intelligence. Il n’est pas nécessaire de le haïr, Il suit sa nature et accomplit sa destinée en s’opposant aux valeurs éternelles. Il joue son rôle dans la danse cosmique sans commencement ni fin. Mais, — et précisément pour cette raison — il est nécessaire et même urgent de le combattre, et par tous les moyens, sans trève et sans faiblesse. Car il est ton contraire absolu — notre contraire et, par conséquent notre ennemi naturel — dans l’impitoyable jeu des forces. Combats-le avec détachement et de tout ton pouvoir : les Forts conservent un équilibre serein jusque dans le fanatisme le plus exaltant. Combats-le par la violence, combats-le sans violence — selon les cas. Combats-le en pensant jour et nuit à l’opposition qui existe entre ton rôle et le sien.
— Savitri Devi, Souvenirs et réflexions d'une aryenne