https://www.lindependant.fr/2019/02/19/assises-des-p-o-assassinat-derika-un-accuse-au-profil-insoupconnable,8025474.php
>assassinat d’Erika : un accusé au profil insoupçonnable
>Si on ne savait rien de l’horreur, on ne verrait dans le box qu’un garçon sage en polo blanc à manches longues. Les mots nappés d’intelligence et de politesse. Insoupçonnable, Kader Djidel.
>« Egocentré » autant que complexé. Mais également « hyper sensible ». « Émotionnel, dit-il plutôt. Quand je suis triste, je suis très triste
>Un être double. À porter le prénom d’un disparu, et plus précisément d’un oncle assassiné en 1989. Comme si la mort rôdait dans sa vie depuis toujours.
>Son autre fardeau généalogique enfanté par « une relation maladive sévère » avec sa mère. Handicapée par un mal sans nom, elle tombe souvent, l’appelle à la rescousse, s’oppose à toute mesure d’aide sociale proposée pour son fils. Lui, dort à ses côtés jusqu’à ses 13 ans.
>Ma mère pleurait souvent. Il y avait des soucis à la maison ».
>Une lettre de félicitations du maire pour acte exemplaire
>Très bon élève pourtant, Kader Djidel finit la 5e avec les félicitations
>Plusieurs fois par jour, il se rend à la mosquée. « Le seul espoir que j’avais ». Néanmoins, Kader Djidel arrive au lycée et fait rapidement l’objet de deux conseils de discipline. Un pour insultes envers un professeur puis un second à la suite d’une bagarre avec une autre élève qui lui vaut une exclusion définitive en janvier 2015, l’année de sa terminale.
>Paradoxalement, il montre un comportement social exemplaire, reçoit une lettre de félicitations du maire pour avoir secouru une vieille dame de 90 ans en déambulateur prise au piège dans un incendie. En juin, il décroche même son bac, s’inscrit à la faculté de Perpignan en histoire. Puis, fin août, il monte un stratagème pour attirer dans le parc Maillol Erika, son unique ex-histoire sentimentale. Il la poignarde de 35 coups de couteau et l’égorge. Kader Djidel, ou son autre… ne sont désormais plus rien sans elle.
> LAURE MOYSSET Journaliste L'Indépendant
C'était un gentil p'tit garçon… il était amoureux et triste… il a pas eu la vie facile… qui aurait pu soupçonner un si gentil garçon ? … il a rien fait de mal…