8 mois avec sursis, des douas pour nos soeurs juges
>Un Bangladais de 48 ans a été condamné ce lundi à huit mois de prison avec sursis et à une «obligation de soins y compris psychologiques».
>Un homme de 48 ans a été condamné lundi à Paris à huit mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pour s'être masturbé dans le métro parisien en décembre devant une jeune femme qui avait filmé la scène, mais aussi quelques mois plus tôt devant une autre femme.
>Ce Bangladais, employé dans une enseigne de restauration rapide, aura «une obligation de soins y compris psychologiques», mais aussi «l'obligation d'indemniser» les deux jeunes femmes à hauteur de 500 euros chacune, a détaillé la juge unique du tribunal correctionnel.
>Le 12 décembre, une jeune femme de vingt ans, prénommée Safiétou, avait publié sur Twitter une vidéo de la scène, interpellant la RATP. Elle avait porté plainte pour «exhibition sexuelle». Assis seul face à elle, l'homme avait «brièvement» sorti son sexe, s'était masturbé devant elle et léché les lèvres en lui disant «Vous êtes belle», a-t-elle raconté à l'audience. Il l'avait ensuite suivie lors d'un changement de ligne, lui proposant de «prendre un verre», a-t-elle raconté.
>A la vue de cette vidéo devenue virale, plusieurs femmes avaient dit reconnaître cet homme. L'une d'elles, racontant qu'il s'était masturbé devant elle dans le RER en septembre 2018, s'était alors décidée à porter plainte, ce qui avait mené à une seconde procédure pour «outrage sexiste». A l'audience, toutes deux ont expliqué que ce n'était pas la première fois que cela leur arrivait.
>Le prévenu, se sachant recherché, avait fini par se présenter à la police. Un psychiatre qui l'a examiné a conclu à «une addiction à la fantasmatique sexuelle». S'exprimant dans un français hésitant, cet homme qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire s'est contenté d'invoquer les démangeaisons induites par une opération des testicules il y a quelques années. En 2008 et 2010, il s'était déjà vu reprocher des faits comparables dans les transports en commun.