Excellent article, merci. Le tag est effectivement l'équivalent de l'urine canine, une façon de marquer le territoire.
Une merde qui nous vient encore une fois d'Youtre-Atlantique, où c'était au début pratiqué par des gangs négro-latinos et des boomers-hippies urbains se croyant rebelles. Il n'y a aucune rébellion là-dedans : ça sert parfaitement le système : fabrication de bombes, avec marketing "lifestyle" orienté vers les street-"vandales", sociétés de nettoyage, justification de la vidéosurveillance, etc.
Qu'on ne nous ressorte pas le poncif selon lequel le graffiti a toujours existé : l'acharnement actuel à tout pourrir, partout, avec des couleurs criardes diffère de la petite inscription pour marquer son passage.
Le seul tag vraiment subversif de ces derniers temps est une pauvre croix bouddhiste au marqueur par-dessus un tag d'artiste officiel sur une boîte aux lettres, comme l'a prouvé l'actualité. Ou bien tout tag un peu de droite ou anti-termites : on peut être sûr que ceux-là seront très vite nettoyés, preuve que les autres ne signifient rien et ne présentent aucun danger.