>>3699
>regarde comment le pape a protegé des youtres durant les purges hitlérienne.
Pour le coup c'est une attitude plutôt mauvaise de ta part.
Les nazis ne sont pas les démons qu'on nous a vendus.
Tout ce qu'ils ont fait, c'était déporter et faire travailler ces juifs. Les seuls qui ont été exécutés le méritaient et n'étaient pas pour autant protégés par le pape.
Ceux qui étaient protégés par l'Église étaient principalement des civils, qui subissaient des exactions. C'est le cas notamment pour les juifs qui habitaient sur le territoire du Front de l'Est.
On peut très bien ne pas s'en réjouir sans pour autant devenir un suceur de juifs.
Si tu crois que le problème se règlera par un massacre, tu te trompes. Hitler lui-même ne l'a pas fait et n'y a jamais pensé.
Le judaïsme et l'islamisme sont des orthopraxies, tout est réglé à la lettre et l'ordre naturel n'existe pas pour eux. Être un bon citoyen se résume à obéir à l'Écriture.
Chez les catholiques, on a la distinction du politique et du religieux (ce qui ne veut pas dire qu'on doit mettre de côté l'obéissance à ce que Dieu nous a demandé), bien représentée par le "rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu".
D'où la relative absence de ce qu'on pourrait appeler un "projet politique catholique global". Une croisade ne ferait pas de mal, mais le ressaisissement de l'Europe n'a pas à venir de l'Église.
Après, je t'accorde que la situation actuelle de l'Église est assez catastrophiques. Mais on est les premiers à s'y opposer, et ce depuis Vatican II.
Je te cite un truc que j'ai lu sous la plume de Reynouard :
"la pointe du combat révolutionnaire d’ultra-droite, que nous avons vocation à incarner, sera le fait ni de passéistes bornés et antifascistes, ni de braillards déguisés en SS, mais des pères de famille sérieux, appliqués à leur devoir d’état, d’une moralité irréprochable, solidaires et dévoués les uns pour les autres, émancipés du romantisme, travailleurs et soucieux du salut de leur âme, mais en même temps pratiquant les vertus de la révolution permanente, poussant jusqu’à son terme, et sans concession, la logique des principes qu’ils savent vrais et immuables. Ces principes, ils ne les confondent pas, parce qu’ils les savent intemporels, avec les formes obsolètes de leur réalisation imparfaite dans le passé.
Ces hommes, par raison et non par sentiment, seront :
- fascistes et non unilatéralement monarchistes ;
- catholiques intransigeants et non vaguement spiritualistes ;
- révolutionnaires et non conservateurs (et même, plutôt, révolutionnaires parce que conservateurs) ;
- raisonnablement critiques et non adorateurs d’un passé adorné ;
- explicitement corporatistes, antilibéraux et anticommunistes, antidémocrates et partisans
de la dictature,
- antisionistes — comme l’était la revue Esprit en 1933, et qui aimerait bien le faire oublier
aujourd’hui [Voici ce que l’on peut lire dans la huitième livraison de la revue Esprit (1er mai
1933, pp. 152-3) : « Le sionisme est une solution que nous ne pouvons accepter. La Palestine est un pays arabe ; les terres utilisées par une culture proprement dite comme les terres dites incultes et les terres utilisées par l’élevage appartiennent aux Arabes ; on peut envisager un rendement supérieur de ces terres, mais les mesures qui seraient alors à prendre ne peuvent légitimement être prises que par un état arabe […] ; on ne peut songer à mutiler le futur état arabe au profit d’un état artificiellement créé par importation. »] — et radicalement ennemis de la judéo-maçonnerie.
En même temps ils seront rigoureux et modestes, sans ostentation, bons époux et bons pères.
Oui, les véritables extrémistes de notre temps ne sont ni les « tradis » crispés, ni les
braillards amateurs de costumes, de formules littéraires romantiques et d’attitudes
avantageuses ; ce sont les pères de famille réservés et sérieux, que la conscience de la
décadence oblige, sous la pression de la seule raison, à se faire radicalement révolutionnaires.
Si saint Thomas d’Aquin revenait aujourd’hui, c’est à un fascisme chrétien que ressemblerait sa philosophie du bien commun. Et si les amateurs d’extrémisme ostentatoire étaient lucides, c’est à la philosophie du catholicisme qu’ils se référeraient. Car c’est elle qui — bien comprise — se révèle la plus novatrice et la plus révolutionnaire. C’est cela qu’il faut faire comprendre à tous, aux passéistes racornis et aux attentistes comme aux activistes de café et de salon. Il y a aujourd’hui, dans la nébuleuse de la droite antiparlementaire, des « révolutionnaires en paroles » qui, dans les faits, pactisent avec l’esprit libéral. Il y a surtout des pères de famille réactionnaires qui, par antifascisme et antinazisme, ne sont pas révolutionnaires et se condamnent à l’impuissance. Parfois même, ils se font objectivement complices des faiseurs de décadence."