Troisième leçon : les langues
Rien qu'à partir des traductions du mot "or", on peut dresser une carte qui correspond plus ou moins aux peuples européens : les Latins, les Germains, les Slaves, etc.
Mais davantage que le vocabulaire, c'est la grammaire qui exerce une influence sur les mentalités. Quelques exemples :
- Les langues germaniques et le japonais placent le verbe à la fin des phrases (dans les subordonnées mais on ne va pas chipoter), ce qui oblige à écouter l'autre patiemment et poliment.
- Les langues slaves et germaniques ont plus de déclinaisons que les langues latines actuelles et que l'anglais. La déclinaison fait un lien entre le mot et sa situation, ce qui fait que les Slaves et les Germains ont tendance à vouloir préciser le contexte, à être concret, alors que les Latins font plus volontiers des généralités et des abstractions.
- Les verbes dans la langue française classique ont une très grande variété de conjugaisons. Le Bescherelle rouge des verbes français est plus gros que les éditions correspondantes pour d'autres langues. Il s'agit d'une richesse liée au soucis de vérité et d'exactitude des Français depuis la Renaissance jusqu'aux invasions contemporaines. Maintenant, le passé simple disparait, le subjonctif et le conditionnel deviennent de plus en plus rares. La différence entre "je voudrai" et "je voudrais" n'est plus bien maitrisée, et même on tend vers le "je veux" primaire.
A suivre…